Trier, c’est bien.
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Retrouvez nos conseils pour bien trier.
Depuis 1993, l’éco-organisme Cyclamed, agréé par les pouvoirs publics, pilote le programme national de tri et de valorisation des Médicaments Non Utilisés (M.N.U.) à usage humain. Notre mission : collecter les médicaments en toute sécurité afin de préserver l’environnement et la santé publique.
Tour d’horizon des erreurs de tri des déchets et notamment des médicaments périmés ou non utilisés
La gestion des déchets, et plus particulièrement des médicaments, est un enjeu pour la protection de l’environnement et la santé publique. En France, malgré des efforts de sensibilisation et d’information, des erreurs de tri persistent. Avec les évolutions récentes des consignes de tri, dont nous avons parlé dans un précédent article, nous vous partageons les principaux défis et solutions tangibles pour améliorer la situation.
La gestion et le tri des déchets en France
En France, la gestion des déchets est régie par une réglementation stricte. L’article R541-8 du code de l’environnement[1] les classe en 5 catégories :
Intéressons-nous plus particulièrement aux déchets du quotidien, ceux qui interrogent régulièrement les citoyens : déchets ménagers, déchets dangereux, déchets recyclables, Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) et les médicaments.
Un tri efficace permet non seulement de limiter la pollution, mais aussi de favoriser le recyclage des matériaux, économisant ainsi des ressources naturelles. Dans le cas du tri et du retour des médicaments en pharmacie, il s’agit également de garantir la sécurité sanitaire et de protéger la santé en évitant la dissémination de substances potentiellement nuisibles.
Évitons les erreurs courantes de tri et leurs conséquences
Parmi les erreurs de tri, la confusion existe entre les déchets ménagers, les recyclables et les déchets médicaux. Si les médicaments sont malencontreusement jetés dans les poubelles, les risques sanitaires sont importants, car elles sont parfois fouillées. De plus, ces substances peuvent polluer les sols et les eaux, du fait de leurs principes actifs qui ne sont pas totalement éliminés des eaux usées dans les stations d’épuration ou l’enfouissement avec des conséquences environnementales graves.
Une autre erreur qui est parfois constatée concerne les emballages vides de médicaments, comme les boîtes en carton ou les notices en papier, souvent jetés sans distinction dans les poubelles ménagères. Or, ces éléments doivent être séparés. Ainsi, les emballages totalement vides de médicaments, les étuis en carton et notices en papier des médicaments sont à mettre dans la poubelle de tri sélectif pour un recyclage matière. Seuls les emballages non vides au contact des substances médicamenteuses sont à rapporter à la pharmacie (blisters avec une ou des gélules, flacon avec encore du médicament, etc.).
Enfin, certains produits, même s’ils peuvent avoir un lien avec la santé ou avoir été achetés en pharmacie, ne sont pas concernés par cette filière de valorisation. Il s’agit notamment des :
Ils font l’objet d’une récupération spécifique avec des filières soit de destruction, soit de valorisation particulière (radiographies ou lunettes par exemple).
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Le tri des déchets ménagers et recyclables reste une tâche courante pour les foyers français, mais il est encore sujet à de nombreuses erreurs. Parmi les plus fréquentes, on retrouve le mélange de matériaux non recyclables avec ceux qui le sont, comme certains emballages souillés, le papier gras ou les cartons graisseux à pizza. Pour autant, depuis 2023, les règles de tri de la poubelle jaune ont évolué[2] et désormais les Français peuvent y mettre pour recycler, tous les plastiques (PET, polystyrène, PVC…), cannettes ou aérosols en aluminium, boîtes de conserve en acier, papiers et cartons. Cette mesure permet ainsi aujourd’hui de prendre en compte le tri des tubes vides de dentifrice, barquettes de traiteur ou pots de yaourt qui échappaient en certains endroits du territoire au processus de tri sélectif du fait du manque de filière de recyclage.
Par ailleurs, certains objets complexes, tels que les jouets en plastique, les vêtements ou les ustensiles de cuisine, sont souvent mal orientés. Les jouets et les vêtements par exemple ne sont pas à recycler en les jetant dans la poubelle de tri mais par le biais de bacs de collecte spécifiques pour être réutilisés ou réemployés dans des ressourceries ou des recycleries.
Citeo a d’ailleurs créé une application, Guide du tri qui permet aux citoyens de connaître la règle de tri en vigueur pour chaque élément d’emballage d’un produit en fonction de la ville dans laquelle on se trouve.
Les déchets dangereux mal gérés (qui incluent les produits chimiques, les solvants, les batteries, les ampoules, et autres déchets électroniques) amplifient les risques pour la santé publique et l’environnement. Une erreur encore courante est de jeter ces produits avec les ordures ménagères, ignorant le danger qu’ils représentent pour les travailleurs de collecte ou pour les centres d’enfouissement, où ces substances peuvent se retrouver. Les piles et batteries, par exemple, contiennent des métaux lourds comme le cadmium ou le mercure, qui peuvent contaminer les sols et les nappes phréatiques et elles sont donc gérées par un éco-organisme spécifique. De plus, les produits chimiques ménagers comme les peintures, les aérosols ou les détergents sont parfois jetés dans les canalisations, ce qui pollue directement les eaux usées. Un autre problème fréquent concerne les déchets électroniques, tels que les vieux téléphones ou les chargeurs, qui sont trop souvent jetés avec les déchets courants au lieu d’être apportés dans des points de collecte spécifiques ou des déchèteries. Ces erreurs de tri augmentent les risques de pollution toxique et rendent plus difficile la gestion durable de ces produits à fort impact environnemental.
Le tri des biodéchets, qui inclut les déchets organiques tels que les restes alimentaires, les épluchures et les déchets verts, devient de plus en plus courant pour limiter la quantité de déchets envoyés à l’enfouissement et pour favoriser le compostage. Cependant, il convient là aussi d’éviter les erreurs de tri ! L’une des plus courantes est le dépôt d’éléments non compostables, comme les sacs en plastique classiques, les produits d’hygiène (serviettes en papier, papier absorbant non compostable, couches), ou encore les emballages en plastique, dans les bacs à biodéchets. Ces erreurs compromettent fortement la qualité du compost produit et peuvent entraîner une contamination des sols lorsque ces matériaux se retrouvent dans le compost final. De plus, les déchets d’origine animale, tels que les os ou les restes de viande, sont souvent mal triés, et ils ne sont pas toujours acceptés dans les systèmes de compostage domestique ou collectifs. Enfin, les biodéchets en grande quantité, comme les huiles de cuisson ou les liquides organiques, peuvent aussi poser problème, car ils ne se dégradent pas correctement dans les composteurs, empêchant un bon processus de compostage. Une sensibilisation accrue et des consignes claires sur ce qui peut ou ne peut pas être composté sont donc nécessaires pour améliorer la gestion des biodéchets.
[1] https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006188955
[2] https://www.ecologie.gouv.fr/loi-anti-gaspillage-economie-circulaire#:~:text=Entr%C3%A9e%20en%20vigueur%20au%201er%20janvier%202023&text=Tous%20les%20citoyens%20de%20m%C3%A9tropole,afin%20qu’ils%20soient%20recycl%C3%A9s.
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