Que trouve-t-on précisément dans les cartons Cyclamed ?

Chaque année, Cyclamed reçoit les résultats de l’étude de caractérisation réalisée par le bureau d’études spécialisé SODAE qui permet de voir de plus près ce que les cartons Cyclamed – transférés des officines vers les grossistes-répartiteurs, puis vers les UVE- contiennent.

Nadine Chaya, cheffe de projet Environnement Qualité et Logistique chez Cyclamed, nous donne un éclairage sur cette caractérisation, les conclusions qu’il convient d’en tirer et les actions à adapter ou mettre en place si nécessaire.

Des cartons finement sélectionnés

« Pour que l’étude soit valide et fiable, il convient de procéder à une collecte de cartons la plus représentative de l’ensemble des cartons collectés sur l’hexagone, mais aussi dans les DROM-COM ». Explique Nadine Chaya. En effet, il ne suffit pas de « piocher au hasard ». Une première collecte de 24 cartons est réalisée de manière aléatoire dans les conteneurs destinés à réceptionner les cartons. Les 24 cartons prélevés sont pesés puis sous-échantillonnés de façon à ne garder qu’un huitième de chaque carton. Finalement, l’échantillon analysé est constitué de 3 cartons représentatifs du lot.

C’est seulement à ce moment-là que le bureau d’étude va décortiquer très précisément ce qu’ils contiennent avec tout d’abord 3 grandes catégories : les MNU totalement vidés, les MNU avec leurs conditionnements et enfin les erreurs de tri. Puis les produits prélevés dans chaque carton sont à nouveau triés selon 22 catégories comme les gélules, comprimés, poudres, sachets, pommades, aérosol, pates, ovule, stupéfiants.

Des résultats à contextualiser

Nadine Chaya revient sur l’importance de contextualiser les résultats. « Pour 2023, on constate une augmentation de la part de produits non MNU passant de 23,3 % à 26,4 %. On pourrait conclure que le tri en amont de l’officine donc chez les particuliers est moins bon. Pourtant, il faut prendre en compte la part de produits anciennement classés médicaments devenus des dispositif médicaux ou des compléments alimentaires en 2023. Forcément, les particuliers se trompent, par habitude ou parce qu’ils ne vérifient pas systématiquement sur notre moteur de recherche si leur médicament non utilisés ou périmés appartient bien à la classe des MNU.

Autre exemple : on constate une baisse du tonnage des emballages primaires, ce qui pourrait être interprété comme un mauvais résultat. Pourtant, il convient de prendre en compte un élément conjoncturel fondamental : la consommation générale des médicaments baisse chaque année. Donc mathématiquement, on comptabilise moins d’emballages primaires ».

Des conclusions et mises en œuvre

« Cette étude annuelle nous offre une opportunité de mettre en perspective nos actions de sensibilisation et de communication et de vérifier si nous sommes sur la bonne voie », précise la Cheffe de projet environnement. « La part de MNU sans emballage a légèrement augmenté : on peut se réjouir, mais rien n’est gagné et on sait que le changement de comportement prend plusieurs années avant de devenir une habitude. Nous poursuivons la sensibilisation des écocitoyens à réaliser un tri avant de rapporter leurs MNU en pharmacie ».

Enfin, cette étude nous démontre aussi qu’il ne faut pas avoir d’apriori : les DROM-COM sont d’excellents « trieurs » avec des cartons Cyclamed très bien remplis. « On voit combien ces territoires sont rompus à l’exercice de l’optimisation et conscients de leur empreinte carbone inhérente à leur isolement naturel » conclut Nadine Chaya.

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