Produits de santé féminins : quels sont les bons réflexes après usage ?

Médicaments périmés, protections hygiéniques usagées, diverses crèmes terminées… Que faire des produits de santé féminins après usage ? À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, découvrez avec nous les bons gestes à adopter pour protéger votre santé et l’environnement.

Agir pour la santé des femmes, un enjeu environnemental et sociétal

La gestion des produits et des déchets liés à la santé des femmes dépasse la simple question écologique : c’est aussi un enjeu de justice sociale et de santé publique. L’accès à des informations claires sur les bons gestes de tri, la lutte contre la précarité menstruelle, ou encore la promotion de produits plus sûrs et durables sont des défis qui touchent directement les droits des femmes. En cette Journée internationale des droits des femmes, rappelons que protéger la planète, c’est aussi défendre des conditions de vie plus saines et plus justes pour toutes. Adopter les bons réflexes, c’est un acte concret pour un avenir où santé, égalité et écologie vont de pair.

Médicaments pour la santé des femmes, périmés ou Non Utilisés (MNU)

Pilules contraceptives, traitements hormonaux de substitution (THS), médicaments liés à la fertilité, patchs hormonaux… Utilisés pour réguler les cycles hormonaux, traiter des troubles métaboliques ou accompagner des parcours de procréation médicalement assistée, ces produits peuvent être utilisés par les femmes tout au long de leur vie. Cependant, leur mauvaise gestion après usage représente un danger environnemental comme l’explique cet article : https://www.cyclamed.org/pourquoi-trier/

Le bon réflexe :

  • Une fois périmés ou non utilisés, les MNU ne doivent jamais être jetés à la poubelle, dans l’évier ou les toilettes. Rapportez vos MNU en pharmacie. Ils seront collectés via la filière sécurisée Cyclamed, sous responsabilité pharmaceutique, garantissant leur élimination dans le respect de l’environnement par incinération avec valorisation énergétique.
  • Pensez à retirer les étuis en carton et notices en papier pour les mettre dans la poubelle de tri sélectif destinée à un recyclage matière.
  • Évitez le gaspillage en n’achetant que les médicaments dont vous avez besoin et en triant régulièrement votre armoire à pharmacie (Pour en savoir plus : https://www.cyclamed.org/partenaire/affiche-10-conseils-pour-bien-ranger-son-armoire-a-pharmacie/)
  • Respectez bien l’observance de vos traitements pour un bon usage du médicament.

Protections hygiéniques

Serviettes hygiéniques, tampons, protège-slips, cups menstruelles… Utilisés quotidiennement par des millions de femmes, ces produits sont indispensables pour la gestion de l’hygiène intime. En moyenne, une femme utilise entre 6 000 et 13 000 produits de protection intime jetables durant sa vie[1]. Cependant, leur composition peut contenir des substances chimiques (phtalates, BPS, glyphosate, BPA, dioxines)[2] qui persistent dans l’environnement et peuvent polluer les océans ; ce qui nécessite de bien penser à leur élimination.

Les bons réflexes :

  • Ne jetez pas vos protections périodiques dans les toilettes, au risque d’obstruer les canalisations et de polluer les eaux. Jetez-les avec les ordures ménagères classiques, bien emballées dans un sac fermé.
  • Les cups menstruelles en fin de vie sont à jeter avec les ordures ménagères.
  • Vous pouvez privilégier des alternatives réutilisables comme les culottes menstruelles lavables pour réduire votre impact environnemental. Pour en savoir plus, découvrez la campagne de l’association Zéro Waste France : https://www.zerowastefrance.org/projet/zero-dechet-pour-les-regles-aussi/

Tests de grossesse et dispositifs médicaux

Plus de 3 millions de tests de grossesse[3] sont vendus dans les pharmacies françaises chaque année, et selon les données de l’ANSM, plus de 520 000 Dispositifs Intra-Utérins (DIU au cuivre ou hormonaux) ont été vendus en 2021 en France. Qu’il s’agisse de tests de grossesse, de DIU, de seringues à usage unique pour traitements hormonaux (DASRI) …, ces produits peuvent être nuisibles à l’environnement et nécessitent une élimination adaptée. De plus, un mauvais tri peut entraîner des risques de contamination pour les personnes manipulant les déchets.

Les bons gestes :

  • Jetez les tests de grossesse usagés et les DIU dans les ordures ménagères. (Les emballages vides dans le tri sélectif).
  • Rapportez en pharmacie les seringues usagées, aiguilles, dans une Boite A Aiguille sécurisée et inviolable (donnée gratuitement par la pharmacie) dans le cadre du dispositif DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux). La boite avec les seringues et aiguilles doit être déposée à part et non mélangée dans le sac de Médicaments Non Utilisés.

Produits cosmétiques et phyto-paramédicaux

Crèmes, lotions, huiles essentielles, produits d’aromathérapie… Utilisés pour le soin de la peau, la relaxation ou le bien-être, ces produits contiennent des substances actives qui peuvent impacter l’environnement, notamment les milieux aquatiques. De même, chaque flacon ou pot jeté négligemment peut libérer des microplastiques et des agents chimiques dans les écosystèmes.

Le bon réflexe :

  • Les produits cosmétiques, le maquillage ainsi que le phyto-paramédical ne sont pas à rapporter en pharmacie, même quand ils y ont été achetés. Vérifiez les consignes de tri de chaque produit mises sur l’emballage avec « l’info-tri », afin de les déposer dans les déchets ménagers, dans le tri sélectif selon le matériau qui est vide (plastique, verre…).
  • Privilégiez des produits naturels, bio et des emballages réutilisables pour limiter les déchets. Recyclez les contenants (pots, flacons) en les nettoyant pour un usage domestique secondaire.

Compléments alimentaires : comment s’en débarrasser ?

Les compléments alimentaires peuvent ressembler fortement, même visuellement, à des médicaments, car ils sont commercialisés sous forme de doses ou blisters : comprimés, gélules, pastilles, préparation liquides (ampoules par exemple) …

Ces compléments (certaines vitamines, probiotiques…) sont souvent consommés pour le bien-être, la gestion du stress, ou l’équilibre hormonal. Ce n’est pas toujours facile de bien identifier un complément alimentaire d’un médicament. Pour bien les reconnaitre et au moindre doute, notre moteur de recherche vous donne la réponse en un simple clic : https://www.cyclamed.org/.

De même, pour en savoir plus sur les différences entre un médicament et un complément alimentaire c’est ici : https://www.cyclamed.org/medicament-dispositif-medical-complement-alimentaire-quelles-differences-11203/

Le bon réflexe :

  • Pour les compléments alimentaires ou les dispositifs médicaux périmés ou non utilisés, qui sont des produits non médicamenteux, jetez-les dans les ordures ménagères bien fermés, en respectant les consignes de tri des emballages. Réduisez, bien sûr, le gaspillage en achetant des formats adaptés à vos besoins.
  • Pour rappel : S’il s’agit de médicaments, rapportez-les en pharmacie.

Lubrifiants intimes, sprays intimes

Les lubrifiants intimes, qu’ils soient à base d’eau, de silicone ou d’huile, sont couramment utilisés pour le confort intime personnel. Ils peuvent contenir des agents chimiques qui, s’ils sont mal éliminés, impactent l’environnement.

Le bon geste :

  • Les lubrifiants et sprays intimes, qui ne sont pas des médicaments, ne se rapportent pas en pharmacie. Jetez-les dans les ordures ménagères. Privilégiez des produits éco-certifiés, biodégradables et sans substances nocives pour réduire leur impact environnemental.

[1] https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/28-mai-2024-journee-mondiale-de-lhygiene-menstruelle#:~:text=Une%20femme%20utilise%20entre%206,des%20produits%20de%20protection%20intime.
[2] https://www.zerowastefrance.org/projet/zero-dechet-pour-les-regles-aussi/
[3] https://www.ipsos.com/fr-fr/test-de-grossesse-et-condition-de-la-femme#:~:text=Plus%20de%203%20millions%20de,les%20pharmacies%20fran%C3%A7aises%20chaque%20ann%C3%A9e.

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