Nos conseils pour une rentrée responsable !
Chaque année ce sont des centaines d’euros dépensés par les parents pour fournir à leurs enfants le matériel scolaire dont ils ont besoin. À la rentrée 2022 par exemple, 435 millions d’euros furent utilisés pour l’achat de cahiers, de stylos et d’agendas[1]. Si dès juillet, les familles réfléchissent déjà à la rentrée et anticipent les fournitures scolaires, il convient de faire un point sur les solutions qui s’offrent à eux afin de consommer de manière plus durable et plus respectueuse de l’environnement.
Un matériel scolaire plus responsable
Tous les ans, les enfants rentrent de l’école avec une liste de fourniture à acheter et les parents n’ont plus qu’à se rendre en magasin et à se procurer ce qui est nécessaire. L’un des premiers pas vers une diminution de notre consommation serait de réaliser un état des lieux de ce que nous possédons déjà à la maison. Reste-t-il des stylos qui fonctionnent encore ? Y-a-t-il des cahiers non utilisés ou réutilisables en retirant les pages des années précédentes ? Cela peut ainsi permettre aux familles de réduire la liste de courses.
Dans un second temps, il est possible de se tourner vers du matériel d’occasion. Il est bon de se renseigner auprès des personnes de son entourage, afin de savoir s’ils n’ont pas en leur possession des fournitures scolaires qui pourraient servir et dont ils n’ont plus l’utilité. « L’occasion », c’est aussi se tourner vers des structures qui proposent de la seconde main, telles que les ressourceries et les sites spécialisés. Ces recherches de matériel doivent être réalisées en amont, avant ou pendant ses vacances, afin d’anticiper le temps que cela peut prendre. Les parents d’élèves de la classe supérieure peuvent aussi être d’une aide précieuse. Cela permet de réutiliser des produits sans avoir à les racheter, de faire des économies et de réduire la quantité de déchets produits. Les livres scolaires sont souvent utilisés plusieurs fois dans une même fratrie et peuvent être rachetés dans des bourses aux livres par exemple. En effet, dans de nombreuses écoles, des bourses aux livres sont organisées et peuvent permettre de trouver son bonheur. Il est nécessaire pour cela de se renseigner le plus tôt possible.
Il est également possible de privilégier les magasins de fournitures qui proposent tout en vrac, afin de limiter le suremballage, la surproduction de plastique et d’acheter la quantité dont nous avons juste besoin. En effet, parfois les magasins proposent des lots de cahiers, de stylos, alors qu’il ne nous en faut qu’un seul[2].
Le « made home » (« la fabrication maison ») peut être aussi une solution. Certains Do It Yourself (fait maison) proposent de réaliser un protège cahier ou une trousse à base de tissus. Par ailleurs, si vous êtes amenés à devoir acheter du nouveau matériel, il vaut mieux privilégier celui qui est voué à durer dans le temps et essayer d’en acheter peu à base de plastique ou de matériau difficile à recycler[3].
Consommer moins, c’est aussi faire des économies et protéger la planète ! En effet, les prix vont, d’année en année, poser un problème. Le prix des cahiers aurait augmenté de 15 % par rapport à l’an dernier et le prix des stylos et crayons de 6 %[4].
Bien choisir son matériel
Des études récentes ont souligné l’importance de ne pas choisir n’importe quel matériel scolaire. En effet, certains composants présents dans de nombreuses fournitures seraient nocifs pour la santé des enfants. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a publié son enquête en 2019 sur la manière de sélectionner ses fournitures scolaires. Tout d’abord, en fonction des produits et objets utilisés par l’enfant, plusieurs dangers peuvent apparaître : par contact cutané, par indigestion, par inhalation et par voie oculaire. Afin de les éviter, il est conseillé par l’ADEME de :
- Lire et vérifier les étiquettes de chacun des produits et ses recommandations.
- Privilégier des produits sans parfum.
- Ne pas laisser à l’air libre les contenants et les reboucher dès que possible (ex : une colle).
- Les activités telles que le dessin, la peinture ou le collage nécessitent de faire bien attention aux produits utilisés et de se laver les mains après avoir terminé.
- Bien aérer les pièces dans lesquelles ont eu lieu les activités.
Enfin, il est indispensable de pouvoir distinguer les bons composants des mauvais. Plusieurs marquages sont ainsi à connaître.
Certains produits comme les feutres et les crayons de couleurs sont considérés comme des jouets et dépendent ainsi du marquage CE. S’il est apposé sur un produit cela certifie que ce dernier ne contient aucune substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique.
Les autres produits appartiennent à la réglementation générale des substances chimiques. Des pictogrammes avec mention(s) de la présence de substances allergisantes doivent apparaître sur certains produits comme la colle ou l’encre en bouteille[5].
Repérer les pictogrammes « danger » :
Voici les principaux labels environnementaux auxquels vous pouvez vous référer :
Bien savoir « recycler » ses produits
S’approvisionner en matériel scolaire c’est bien, mais savoir comment le recycler par la suite, c’est encore mieux !
Voici une liste des fournitures qui se recyclent :
- Les cahiers
- Les blocs-notes
- Le papier : éviter de le déchirer ou de le froisser, cela simplifie le tri. Le papier est recyclé à plus de 60%, ce qui permet d’économiser chaque année, en France, 22 milliards de litres d’eau. Il peut avoir en moyenne 5 vies.
- Les manuels scolaires
- Les posters de sa chambre
- Les batônnets de colles vides et les cahiers à couverture en plastique : dans les communes où les consignes de tri sont simplifiées
Il convient de préciser qu’il n’est plus nécessaire de retirer la spirale métallique des cahiers ni les agrafes sur les feuilles pour le recyclage.
Ce qui ne se trie pas :
- Les chemises en carton
- Les intercalaires en plastique[6]
Ils vont dans la poubelle d’ordures ménagères
Une consommation des vêtements ralentie et plus durable
L’industrie du textile représente 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c’est-à-dire environ 1,7 million de tonnes de CO2 émises chaque année, comme ce fut le cas en 2022. À l’échelle européenne, elle correspond à la 4ème catégorie de produits de consommation avec le plus d’impact sur l’environnement, après l’alimentation, les logements et les transports[7]. À chaque rentrée, nous avons tendance à vouloir ce qui a de mieux pour ses enfants, leur acheter les derniers vêtements à la mode, leur racheter t-shirts, pantalons et manteaux. S’ils en ont déjà, évitons de surconsommer et d’en racheter en plusieurs exemplaires. Pour les personnes qui réalisent un tri et qui souhaitent se débarrasser de vêtements, plusieurs solutions existent. Il est possible de les mettre en vente à petits prix sur des sites spécialisés ou les donner sur https://donnons.org/ ou à des associations comme Emmaüs par exemple ou même les recycler ici : https://refashion.fr/citoyen/fr/point-dapport. De la même façon, nous pouvons choisir d’acheter des nouveaux vêtements à ses enfants (et à nous également) sur des sites de revente et des magasins de seconde main.
Une utilisation des transports plus écolo
Que ce soit pour les enfants ou pour les parents, le covoiturage est une solution. Lorsque nous habitons loin de l’école, du collège ou du lycée et que nous ne bénéficions pas de bus scolaire, il peut être avantageux d’essayer de s’arranger entre parents pour mettre en place un système de co-voiturage[8]. Les parents peuvent également se mettre d’accord pour que l’un d’entre eux accompagne en vélo ou en transport en commun les enfants. En effet, ce sont les moyens de déplacement les plus respectueux de l’environnement.
Une fois les enfants à l’école, pour les parents, de nombreux écogestes au bureau permettent d’être aussi écoresponsables au travail : lien article écogestes au bureau.
Une sensibilisation au gaspillage alimentaire
La consommation alimentaire et son gaspillage sont des fléaux pour l’environnement. En effet, l’alimentation représente 20 à 50% de l’empreinte environnementale totale des Français. À la cantine ou au self, le gaspillage alimentaire représente entre 150 et 200 g par personne par jour. Il est ainsi impératif de l’éviter un maximum en sensibilisant nos enfants à ses conséquences sur l’environnement. L’ADEME a mis en place un guide pratique ludique et pédagogique qui permet d’adopter les bons réflexes[9].
Les autres éco-engagements au quotidien
Pour en savoir plus, une pharmacienne explique le devenir des MNU et rend compte de l’action de sensibilisation qu’elle a réalisée dans une école primaire.
Cette année, votre enfant pourrait même s’engager dans l’écologie en devenant éco-délégué. Élus par leurs camarades dans les collèges et lycées, ils ont pour rôle de les informer sur les problématiques liées au développement durable et de les mobiliser autour de projets pour lutter contre le changement climatique en mettant en place des actions dans leur établissement.
Enfin, rentrée rime aussi avec santé. C’est en effet le moment de faire un check-up complet de son enfant avec son médecin traitant.